08 Avr Le « seconde-main » : une bonne idée ?
Le « seconde-main » : bonne ou mauvaise idée pour nos placards et l’environnement?
Le « seconde-main » est un excellent moyen de vider nos placards et de se rééquiper de façon éco-responsable. En effet, revendre les affaires qui ne nous servent pas et en racheter d’autres qui ont déja été fabriquées sont des gestes à la fois écologiques et économiques.
Oui mais… l’excès de bonnes choses peut les rendre nuisibles. La semaine dernière, je suis allée chez Magali. Elle avait besoin d’aide pour trier une pièce remplie de vêtements pour ses 4 enfants. Tous ces vêtements venaient d’Emmaüs. La quantité était telle, qu’elle a fini par s’y perdre.
Alors, certes, Magali avait l’impression d’avoir :
– fait de supers affaires,
– consommé responsable,
– contribué au fonctionnement d’un système inclusif,…
et elle avait raison !!!
Jusqu’à ce que sa « soif de bonnes affaires » devienne obsessionnelle. Les visites chez Emmaüs sont devenues hebdomadaires et les jours de l’année ne suffisaient pas pour que ses enfants portent au moins une fois tous ces vêtements. Très vite, l’excès a montré ses méfaits:
– perte de temps à se rendre chez Emmaüs tous les vendredi (jours de l’arrivage),
– perte de temps à relaver, repasser, ranger chaque vêtement acheté,
– manque de place pour tout ranger,
– ampleur du bazar de plus en plus importante,
– perte d’argent puisqu’elle n’arrivait pas à faire porter tous ses vêtements à ses enfants.
Le plaisir de chiner est très vite devenu une spirale infernale.
Remplacez « Emmaüs » par « Vinted », « les enfants » par « elle-même » et le résultat est le même.
Je trouve que le seconde main est un super concept qui permet de se faire plaisir avec un moindre coût pour le porte-monnaie comme pour l’environnement. Il permet aussi de vider nos placards et de faire de la place pour les vêtements qu’on aime vraiment.
Mais comme tout concept novateurs, il faut être attentif à ses dérives. Car à trop vouloir alimenter le marché de l’occasion, on a aussi besoin de produire plus. D’ailleurs, la production d’articless neufs se porte toujours aussi bien…
“Les vrais besoins n’ont jamais d’excès”, disait Monsieur Rousseau.
Personnellement, je suis une adepte du seconde main et j’ai bien senti aussi le risque de surconsommation que cela peut engendrer.
Et vous? L’avez-vous adopté aussi? Qu’en pensez-vous? Dites-moi tout en coimmentaire!
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